Les cas de Covid-19 augmentent de façon exponentielle en Suisse. Les championnats de Regio League sont eux aussi touchés : contaminations, mises en quarantaine et, par conséquent, reports de matchs. La SIHF s’est entretenue avec Paolo Angeloni, Directeur de la Regio League.
Ces dernières semaines, la Regio League a enregistré plusieurs cas de Covid-19, qui ont entraîné des mises en quarantaine et des reports de matchs. Quelle est la situation à l’heure actuelle ?
Paolo Angeloni: Le contexte est tendu. Comme tout le monde en Suisse, nous suivons les développements actuels avec attention et les prenons très au sérieux. Sans surprise, l’augmentation des cas a eu des impacts sur la Regio League également. Plusieurs contaminations ont été enregistrées dans différentes ligues amateures et de la relève, ce qui a entraîné la mise en quarantaine de joueurs, voire d’équipes entières. Cela a bien entendu causé le report de plusieurs matchs. Fort heureusement, aucun joueur testé positif n’a connu une évolution grave de la maladie jusqu’ici. Le dialogue avec les clubs et les autorités est très étroit et fonctionne bien.
Des mesures d’urgences sont-elles prévues pour répondre à la situation actuelle ?
Nous sommes confiants que le concept cadre de protection pour le championnat, sur la base duquel les clubs ont élaboré leurs propres concepts de protection, ainsi que les directives pour les matchs de hockey sur glace avec spectateurs en Regio League nous permettent de bien gérer les événements. Face à la situation actuelle, nous avons introduit depuis samedi passé une obligation générale du port du masque sur toutes les patinoires et dans tous les stades de glace de Suisse. Il est bien entendu essentiel que chaque club et chaque personne mettent en place et respectent ces mesures de manière stricte et intransigeante.
De quelle façon les clubs mettent-ils en œuvre ces dispositions ? Quelles ont été vos impressions lorsque vous avez assisté aux matchs ?
Tout d’abord, il convient de féliciter les clubs de Regio League. Leurs ressources financières et personnelles et leurs infrastructures ne peuvent être comparées à celles dont disposent les clubs professionnels. En déployant des efforts considérables, ils ont néanmoins été capables de mettre en œuvre les mesures de protection que nous avons définies. Il est évident que certaines incertitudes et difficultés ont été constatées au début. Toutefois, les choses se sont maintenant stabilisées. Il y a certainement encore du potentiel d’amélioration ici ou là, mais nous constatons une évolution constante et je suis globalement satisfait. Face à la situation actuelle, il est important que nous restions vigilants et que nous continuions d’appliquer systématiquement les mesures de protection.
Quels ont été les effets des cas de Covid-19 sur le déroulement des championnats jusqu’ici ?
Nous avons élaboré des plans de contingence avec quatre phases de jeu. Actuellement, nous nous situons encore dans le « mode normal ». Pour chaque ligue, il est clairement défini à quel moment il convient de passer au mode suivant. Nous analysons continuellement la situation et sommes prêts à réagir si le contexte se détériorait encore et qu’un déroulement ordonné et sûr des championnats ne pouvait être garanti.
À quel point votre quotidien est-il dominé par le Covid-19 ? Quels sont vos plus grands défis ?
Depuis fin février, je consacre plusieurs heures par jour à la question du Covid-19. À l’interne comme à l’externe, les avis, les idées et les propositions concernant le championnat, les plans de contingence ou les mesures divergent. Avec 280 clubs, 1300 équipes et plus de 350 phases de jeu, il est important que je reste serein, que les discussions et les échanges par e-mail restent factuels, que les priorités soient fixées de manière judicieuse et que des solutions équitables et cohérentes soient trouvées. À l’heure actuelle, les cas de Covid-19 annoncés quasi quotidiennement, leurs conséquences et leur gestion différente d’un canton à l’autre représentent l’un des plus grands défis. Grâce à l’excellente collaboration avec les responsables des ligues et les clubs, nous sommes toutefois en mesure de les gérer de manière satisfaisante.
(source: SIHF)