Je vous partage aujourd’hui une situation qui m’est déjà arrivée par le passé, mais que je trouve toujours très drôle.
Je vous préviens, essayez de suivre: un joueur de hockey qui évolue au Tessin m’écrit en anglais pour me demander si j’ai des photos de lui. Classique. Moi je ne connais de lui que son nom, lu sur ma dernière feuille de match.
Je n’avais pas pour but d’en savoir plus, nul besoin de plus d’infos pour répondre à sa demande.
Finalement curieuse de me rappeler où je l’avais déjà vu, je tape son nom sur mon site (!) et je le retrouve dans un album photos d’un club suisse-allemand de MySports League. Et là, je m’interroge: mais qui est-il, d’où vient-il, avec qui joue-t-il officiellement ?
Je me tourne alors vers Elite Prospect, le St-Graal des hockeyeurs et là, ô surprise, je découvre son club d’origine: Monthey, Valais. Surprise !
Donc si je résume bien: un hockeyeur romand qui parle français, qui joue un jour avec des Tessinois et le lendemain avec un club grison, m’écrit en anglais parce qu’il sait que mon club s’appelle Dübendorf et que par déduction je parle allemand…. Moi la plus francophone des photographes, on échange par message dans une langue qui n’est au final ni la sienne, ni la mienne !
Moralité, on rencontre des personnes dans nos vies, on les côtoie régulièrement, mais sans le vouloir vraiment on les range dans des cases qui ne sont pas les leurs. Et c’est finalement en prenant le temps de s’intéresser à eux que notre vision prend une autre direction. Dans ce cas précis on en aura bien rigolé et repris depuis des habitudes qui sont les nôtres, la langue française.
Tout ça pour vous dire que ce constat hockeyistique s’applique bien plus encore dans notre vie quotidienne. Ne pas se fier aux apparences et ne pas hésiter à créer des liens, le fondement même de notre société et ce qui en fait toute sa richesse.
Et moi, j’aurai gagné une belle rencontre !