Carnet de bord: David n’a pas vaincu Goliath, mais…


Hier soir à Neuchâtel, match de National Cup -feu la Coupe de Suisse- entre Uni Neuchâtel et le EHC Arosa

Neuchâtel, club de 1ère ligue, j’apprends en arrivant à la patinoire du Littoral que l’équipe est dans une mauvaise passe sportive. En écoutant quelques paroles ici et là, je me rends compte que même s’ils ne s’avouent pas vaincus, les joueurs neuchâtelois savent que ce sera très difficile, pour ne pas dire impossible. Mais le sport a-t-il pour habitude de composer avec la logique? Le HC Ajoie qui a remporté ce fameux trophée sait bien que non, et Dübendorf qui avait élimimé Davos, également!

Donc hier, je suis allée au match par plaisir de revoir tous les anciens juniors que j’ai eu la joie de côtoyer il y a de ça “quelques années”, et retrouver par la même occasion le EHC Arosa.

Pendant ce match qui aurait pu être à sens unique, j’ai découvert en Neuchâtel une équipe de battants, de guerriers parfois, des joueurs présents sur chaque puck, n’hésitant pas à aller “là où ça fait mal” comme on dit dans le monde du hockey. J’ai vu une équipe solide, unie, motivée, croyant en ses chances, minutes après minutes. Et si?
Et je me surprends à imaginer une qualification en demi-finale, un exploit que je pourrais relater ici.

Il n’en fut rien… mais…

Il n’en fut rien, à cause d’un patin qui se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment, et qui envoie le puck au fond du but du pauvre Josef, en pleines prolongations. Fin cruelle pour une équipe qui se sera dépassée, faisant douter les derniers vainqueurs de la Coupe, bouleversant leur tactique, semant le chaos dans leurs rangs. Je les connais bien, Arosa, très bien même, et ce qu’a fait Neuchâtel à ce match, c’est pour moi un exploit dont ils peuvent être fiers!

Oui, ils ont perdu en prolongations et ne poursuivront pas le rêve de la National Cup, mais nul doute qu’ils se rappelleront d’une chose: en sport, la seule chose qui soit impossible, c’est celle en qui on ne croit pas!

Je profite de ce post pour tirer mon coup de chapeau à ces deux équipes, qui nous fait profiter d’un superbe spectacle et fait durer un suspense qui fait les grandes rencontres, la fête du hockey!

J’ajouterais encore un MERCI particulier aux Neuchâtelois qui, malgré la déception d’une défaite amère ont su relever la tête et accepter dans la foulée de poser pour une photo commune avec les joueurs d’Arosa. Chapeau bas Messieurs !

J’ai eu beaucoup de plaisir, nul doute que j’y retournerai!