Sébastien Hostettler: « Je n’ai pas de regrets, j’ai fait ce que je voulais »


Quelques semaines après l’annonce de sa retraite sportive, le défenseur du HC Franches-Montagnes Sébastien Hostettler s’est confié sur son parcours et ses projets futurs. Âgé de 35 ans, il a fait toutes ses classes junior au HC Bienne, en compagnie d’un certain Mathieu Tschantré, de Marco Müller et a côtoyé également Matthias Joggi. Interview.

Sébastien Hostettler, comment as-tu débarqué dans ce monde du hockey sur glace?
J’ai grandi à 2mn de l’ancien Stade de Glace à Bienne. Mon père faisait du foot mais après une blessure il s’est dirigé vers le hockey. Pas à un haut niveau mais j’avais l’habitude d’aller le voir jouer. J’avais cinq ans quand j’ai intégré l’école de hockey du HC Bienne.

À quel moment as-tu pris la décision de tirer un trait sur ta carrière?
C’était déjà prévu lors du renouvellement de mon contrat la saison dernière, afin que le club puisse planifier.

Que retiens-tu de toutes ces années? Des évènements majeurs?
Je n’ai pas de moments en particulier, mais plutôt l’école de vie que ce sport m’a apporté. On est des privilégiés. Ce qui domine, ce sont les contacts humains, du préparateur physique aux gens qui bossent pour que le club puisse progresser. Des passionnés, comme toi.

Après une carrière bien remplie en ligue nationale B et une fin de carrière en 1ère ligue, as-tu des regrets?
Non pas du tout, je suis content de ma carrière, j’ai fait ce que je voulais. Même si je n’ai pas pu « m’installer » en ligue A j’ai vécu et appris beaucoup de choses. En jouant en ligue amateur avec Franches-Montagnes, j’ai découvert un monde sain où tous les gars se connaissent. On peut faire un match à Sion et ensuite manger la raclette tous ensemble.
La ligue amateure a un charme certain et ceux qui en font partie méritent le respect. Même quand on joue en Valais en pleine semaine et que l’on rentre à trois heures du matin, on doit se lever pour aller travailler. Les joueurs de 1ère ligue sont des passionnés, ils aiment le hockey et jouent vraiment parce qu’ils adorent ça. J’ai retrouvé beaucoup de plaisir à Franches-Montagnes, donc des regrets, non.

Comment vois-tu ton avenir?
Ca fait deux ans que j’ai préparé ma reconversion professionnelle au sein d’une banque. Comme j’y côtoie quelques joueurs je ne suis pas totalement dépaysé. Et chaque année on a un tournoi UBS et ça me donne l’occasion de chausser les patins contre d’anciens coéquipiers ou adversaires.
Je reste également à disposition du HCFM pour la recherche de joueurs et créer les contacts entre eux et le club pour les futurs transferts.

Te reverra-t-on sur la glace dans une autre ligue?
C’est ouvert, selon l’envie, le manque, mais pas forcément dans une ligue. Je veux profiter de mon temps libre, de ma famille, sans contraintes ni obligations.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui veut se lancer dans une carrière de hockeyeur?
Qu’il prenne du plaisir avant tout, ne jamais baisser les bras, accepter les règles du jeu et les sacrifices nécessaires. Ce n’est qu’un jeu, et même si c’est un parcours qui n’est pas forcément évident, il en vaut la peine. Il faut en profiter, c’est éphémère.

Merci Sébastien pour ces confidences et le temps consacré. Bonne continuation pour la suite.

(texte et photo: Mauricette Schnider)

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