L’inconnu du match HC Bienne – HC Lugano (National League)

Mauricette Schnider

Nom : Chalverat

Prénom : Raphaël

Âge : 39 ans

Profession : journaliste

Ta fonction lors du match : commentateur

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce travail : l’émotion unique que procure le sport et sa glorieuse incertitude.

Depuis combien de temps fais-tu ce job : je commente des matchs depuis 2006, mais je suis dans le métier du journalisme sportif depuis 1997.
Mon premier match n’avait pas été planifié, c’était à mon initiative. Je suis un supporter du HC Moutier et un soir, alors qu’ils jouaient un match décisif pour leur maintien en 1ère ligue à Monthey, j’étais allé faire des pointages sur RFJ-RJB. Moutier avait gagné et s’était sauvé.

Ton club favori : mon club en tant que Prévôtois, c’est le HC Moutier évidemment. J’ai suivi tout le parcours du HCM dans ma jeunesse. J’ai présidé le fans-club, on faisait tous les déplacements, notamment à l’époque de Dan Poulin, un entraîneur extraordinaire.
Si le HC Moutier est mon club numéro Un, je cite également le HC Ajoie de par mon travail de commentateur, et depuis l’ascension de Bienne en ligue A j’ai appris à connaître et à apprécier aussi le club seelandais, même si en LNA j’ai toujours eu un faible pour Ambri-Piotta. J’ai toujours aimé ce côté « petit village d’Astérix », ce petit club en ligue A depuis 1985 qui tient on ne sait pas comment et qui a une popularité qui dépasse les frontières cantonales, voir internationales. C’est quelque chose qui me plaît énormément. Toutes proportions gardées, c’est un peu comme le HC Ajoie, des clubs qui ont une identité, on se bat pour un maillot, pour une région.

Ton meilleur souvenir : un match Ajoie-Moutier, la saison durant laquelle Ajoie était monté en Ligue B (2000). C’était le deuxième match de la saison, on pensait qu’on allait se prendre une seille parce que c’était monnaie courante contre Ajoie, forcément. Après 14 secondes le HCA marque le premier but et on s’est dit qu’on allait passer une sale soirée. Score final : 1-3 pour Moutier ! Les joueurs de Moutier sont venus faire la hola vers nous, Christophe Seuret pleurait comme un gosse. Ils ont plongé devant nous, pour eux c’était l’exploit de la décennie contre le grand HC Ajoie.
Ce qui a été fantastique, ce sont les supporters ajoulots qui nous avaient attendus à la sortie en nous faisant une haie d’honneur, nous applaudissant. On avait fini par boire des verres ensemble. C’était fabuleux !

Dans le cadre de mon boulot, y a pas photo, c’est le titre du HC Ajoie en 2016. Le hasard a voulu que je commente l’acte décisif des demi-finales contre Olten avec Kiki Crétin. C’est le match le plus fou que j’aie vu en terme d’intensité. J’ai aussi fait le titre, quand ils ont gagné le dernier match contre Rapperswil. Mes émotions hockeyistiques, ce sont celles-là !

Depuis combien d’années baignes-tu dans le monde du hockey : je m’y suis très vite mis avec les exploits du HC Moutier en 1ère ligue. J’ai découvert ce sport avec des copains, notamment avec mon meilleur ami qui jouait avec les Minis ou les Moskitos et dès que j’ai eu l’âge d’aller seul à la patinoire j’ai commencé à suivre.

As-tu un membre de ta famille qui pratique ce sport : mon garçon de sept ans a commencé cette année mais c’est plutôt du skater hockey au SHC Rossemaison. Je suis content qu’il ne fasse pas du hockey, parce que ça aurait été embêtant pour le suivi, avec mon travail et mon épouse qui est enseignante. Il faut être des parents avec beaucoup de temps libre pour suivre un enfant qui fait du hockey.

As-tu joué toi-même : pas au hockey officiellement mais j’ai été champion romand des fans-clubs ! A l’époque il y avait les fans-clubs des clubs de hockey qui se retrouvaient en tournoi et on était devenu champion romand à La Chaux-de-Fonds avec celui du HC Moutier.
Pour l’anecdote, on avait joué l’année suivante en finale contre Ajoie et on avait perdu. J’étais dans les buts et dans la série des penalties j’avais arrêté celui d’un certain Martin Bergeron, devenu depuis l’un de nos consultants radio lors des matchs, et qui à ce moment-là ne me connaissait ni d’Eve ni d’Adam, je ne sais même pas s’il s’en rappelle. Moi qui tiens à peine sur mes patins, c’est ma plus grande fierté !

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