Interview : touché par le Covid-19 en octobre, Martin Bergeron se confie

Mauricette Schnider

L’ancien attaquant du HC Ajoie et actuel entraîneur du HC Tramelan en 2ème ligue, Martin Bergeron a contracté le Coronavirus en octobre dernier. Totalement rétabli aujourd’hui, il revient sur sa maladie, sa récupération et sa guérison.

Martin, explique-nous comment ça a commencé ?
On s’est entraînés le jeudi, on a joué le samedi et le dimanche soir j’ai commencé à avoir une compression dans la tête, une sensation bizarre. D’habitude je n’ai jamais mal à la tête, et là j’ai commencé avoir chaud, froid. Je me déshabillais, je me rhabillais. Ce soir-là j’ai proposé à ma femme de dormir dans la chambre d’amis pour être sûr de ne pas la contaminer, ne sachant pas ce que j’avais.
Je n’ai pas eu une belle nuit, toujours ce chaud-froid, je me sentais ankylosé, j’avais mal aux coudes, aux épaules, aux genoux, un peu partout…
Je me suis levé le lundi matin vers 9h et j’étais bien, je n’avais plus mal nulle part même si la nuit n’avait pas été au top. J’ai appelé mon médecin de famille qui m’a conseillé d’aller faire un test. Quand je suis arrivé sur place, l’infirmière m’a demandé mes symptômes et comme je n’avais pas de perte de goût ni d’odorat, pas de toux, elle a pensé que c’était juste une grippe. On a quand même fixé un rendez-vous pour le test dans l’après-midi et le lendemain j’ai appris que j’étais positif.

Comment as-tu vécu cette maladie ?
Les quatre premiers jours de la semaine, je me sentais normal, je n’avais rien, je ne savais même pas pourquoi j’étais à la maison, mais dès qu’on arrivait en fin de journée j’avais mal aux articulations, j’avais à nouveau chaud, froid.
A partir du vendredi ça a changé, j’ai commencé à avoir les poumons, les bronches fatigués dès que je parlais et j’avais quelques quintes de toux.

Comment s’est passé ta reprise au travail ?
Le jeudi de la semaine suivante je suis sorti de quarantaine et je suis retourné au travail le vendredi. J’ai fait des téléphones pendant une heure et demi et de retour à la maison à midi je me suis couché sur le canapé, j’ai posé mon téléphone, et c’est la sonnerie de celui-ci qui m’a réveillé à 13h50. Je n’avais pas bougé d’un centimètre. Je n’avais plus d’énergie et les jours qui ont suivi non plus.

Quand as-tu retrouvé la compétition ?
Le samedi soir j’ai coaché le match à Moutier et quand je suis rentré c’était comme si je venais de courir un marathon, j’étais exténué. J’avais une fatigue chronique que je n’ai pas l’habitude d’avoir.

Si tu devais résumé ton état de santé durant la maladie :
On peut dire que j’ai été malade onze jours, mais une bonne semaine après mon état de fatigue n’était pas encore redevenu normal. Je n’ai jamais eu de fièvre, pas mal à la gorge, je n’ai jamais perdu le goût ni l’odorat.

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