Interview: l’après carrière de Kevin Ryser

Mauricette Schnider

Kevin Ryser, c’est un titre de Champion suisse de 1ère ligue avec Huttwil (2010/11) et Red Ice (2011/12), doublé de l’ascension du club valaisan en LNB la même année. Le défenseur bernois a également été sacré Champion suisse de Ligue Nationale B (Swiss League) le 1er avril 2016 avec Ajoie et vainqueur de la Coupe suisse avec les « jaune et noir » le 2 février 2020.
Il a quitté le hockey professionnel en mars 2020, privé de ses adieux officiels au public, pour cause de pandémie de coronavirus.
Aujourd’hui âgé de 33 ans, il prend du plaisir sur la glace de Wichtrach avec le SC Freimettigen, club de 2ème ligue.

Kevin Ryser, ta carrière professionnelle a été stoppée brutalement pour cause de pandémie. Tu retrouves la glace en 2ème ligue en automne 2020 avec Freimettigen, mais à peine commencés, les championnats sont également arrêtés brutalement. Ton sentiment?

KR: l’année passée, j’ai joué trois ou quatre matchs avec Freimettigen, mais ce n’était pas assez pour me mettre dans le bain, pour connaître les adversaires, la ligue. Aujourd’hui je suis content de pouvoir jouer ces quelques matchs de préparation pour bien entamer cette saison.

As-tu pensé à arrêter définitivement le hockey?

KR: non, pas du tout. C’est aussi pour le vestiaire que je pratique ce sport. On s’entraîne deux fois par semaine, comme ça je peux transpirer et ça m’évite d’aller au fitness. Pour moi c’est parfait comme ça, on est une bonne équipe et c’est sûr que je vais continuer.

Connaissais-tu beaucoup de joueurs dans l’équipe quand tu es arrivé?

KR: je ne connaissais que deux-trois joueurs, pas plus. On était en junior ensemble à Berne et c’était déjà mes potes à l’époque, c’est pour ça que j’ai signé dans ce club.

Quelles sont les différences que tu as pu remarquer entre la ligue nationale et la 2ème ligue?

KR: c’était pas évident au début, parce que j’étais habitué à prendre des décisions assez vite et maintenant il m’arrive d’avoir l’air un peu « con » de jouer le puck un peu trop vite et de voir que l’ailier n’est pas encore là. Ca m’a pris quelques matchs d’adaptation. Le niveau n’est pas mauvais mais c’est sûr qu’il y a des différences, des petits détails.

Y a-t-il plus de charges?

KR: non, pas plus de charges mais plus de mises en échec dangereuses. Ce n’est pas toujours contrôlé, il y a des hommes qui arrivent de partout. Tu ne peux pas avoir confiance au système, c’est un peu ça la différence, tu dois vraiment être vigilant tout du long. J’essaie de ne pas me mettre trop dans les coins pour ne pas prendre une charges inutiles. Mon jeu n’a jamais été physique et c’est pas maintenant que je vais changer.

Tu es venu voir le match du HC Ajoie contre Bienne l’autre jour, qu’as-tu pensé de la patinoire et du match?

KR: c’est un petit bijou qui me plaît. J’aurais bien voulu jouer quelques matchs dans cette patinoire, même si je n’ai pas de regrets. Mais quand j’ai vu les gars se battrent contre Bienne en National League, ça m’a quand même donné un sentiment bizarre de les voir sur la glace et d’être dans les gradins, tranquille avec ma copine et un pote. Mais comme j’ai dit, je n’ai pas de regrets, j’apprécie ma vie telle qu’elle est maintenant et c’est sûr que je reviendrai voir des matchs d’Ajoie. Le Jura est quand même gravé dans mon coeur et Porrentruy est une grande partie de ma vie. Maintenant je suis un fan du HCA!

As-tu un message à transmettre à tes anciens coéquipiers d’Ajoie?

KR: je leur souhaite des victoires et des victoires, parce qu’ils se sont battus comme des sangliers (éclat de rire, le sanglier étant l’emblème de Porrentruy). Il leur faudra de la patience pour aller chercher des points. C’est un processus. Comme moi j’ai dû m’habituer ici, eux devront s’habituer aussi, dans l’autre sens, au niveau supérieur, mais je pense qu’ils ont la qualité, l’entraîneur et les fans. Il faut juste un peu de patience.

Merci Kevin et bonne saison à Freimettigen.

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